Ma Normandie

Mon ami Jean est un trésor national.

Il connaît son coin de pays comme personne, il adore en faire les honneurs et il est le plus exquis des guides.

C’est lui qui, il y a plusieurs années, m’avait emmenée à Arromanches, là où mon père a débarqué avec les troupes britanniques le 6 juin 1944. J’avais appelé papa d’une cabine téléphonique, sur l’esplanade qui domine la plage, et je garde de ce moment un souvenir impérissable.

PHOTO: Jean Huez

Nous sommes de nouveau en train de baguenauder sur la côte normande, mais cette fois beaucoup plus avant. Nous avons fait un arrêt à Dieppe, où Jean n’a pu s’empêcher de me prendre en photo devant tous les monuments qui rendent hommage aux soldats canadiens venus mourir là pour rien.

Je vous les mettrai plus tard — je sais, je dis toujours ça, mais j’ai un motif: on n’a pas de connexion wi-fi là où nous logeons, un charmant et minuscule appartement à Mers-les-Bains, passé Dieppe, où est née la maman de Jean et où il passait ses vacances quand il était petit.

C’est tellement joli, je ne sais plus où regarder.

Et on s’est bourrés de moules-frites dans un estaminet éphémère sur la plage, je n’ai pas pu tout finir, mais c’était trop bon. Là, je suis mourute, je me couche. La suite demain!