J’ai décidé de devancer mon départ de Bucerías, je pense que j’en ai fait le tour. Curieusement, je pars alors que je commençais à trouver mes marques.
J’ai eu le temps de parler un peu avec la vieille dame qui vend des pains aux bananes et au coco, celle qui vit à San Vicente. Elle s’appelle Concha, elle est vraiment drôle et fine, et son pain aux bananes est un délice. Aujourd’hui, j’ai acheté le pain au coco, je vais manger ça demain matin avec l’excellent capuchino du minuscule café au coin de la rue où j’ai déjà mes habitudes.

J’ai aussi un petit rituel et un serveur attentionné au Brujo, un bar de plage fréquenté en majorité par des Mexicains, où tout est moins cher et meilleur qu’ailleurs (j’en ai essayé d’autres, hein). Sur les conseils de ma belle amie Marianne, j’ai commandé une michelada — mélange semblable à un Bloody Caesar, mais avec de la bière au lieu de la vodka.

C’est bon, rafraîchissant et pas trop alcoolisé, parfait pour un après-midi de paresseuse à la plage.
J’ai passé tout mon temps à lire. Dans ce paradis où je me trouve, croyez-le ou non, je suis en train de lire Aucun de nous ne reviendra, un compte rendu saisissant de la vie à Auschwitz, magnifiquement écrit.
Méchant contraste.
C’est bon de temps en temps de se faire remettre les yeux en face des trous
J’ai revu les deux petits garçons (deux frères, adorables) à qui j’avais parlé la semaine dernière. Je leur ai acheté trois animalitos pour 100 pesos (environ 7,50$). Ils m’ont donné un petit cours d’espagnol pour m’apprendre à les nommer. Allais-je négocier? Je regrette seulement de ne pas les avoir pris en photo, ces deux-là. Ou mieux: dans mes bras.
J’ai aussi acheté un joli chat brodé à une minuscule jeune maman accompagnée de ses deux petites filles.

Voici donc ma petite ménagerie, avec le colibri en perlage auquel je n’ai pas pu résister non plus (ou surtout à sa vendeuse).

Je vous laisse avec ma vieille face enfin contente de son sort.
