
Chose dite, chose faite, nous revoilà dans la boîte d’un pick-up, le nez au vent comme de jeunes chiens, humant de riches odeurs végétales (on aurait dit que quelqu’un avait renversé une bouteille de shampoing Herbal Essence!), parmi les frangipaniers, les hibiscus, les pothos géants et les pâturages d’un vert éblouissant.
Arrivés à Sontecomapan, les lancheros nous ont tour à tour abordés pour nous offrir de nous emmener en barque voir la mangrove (c’est la basse saison, les affaires sont calmes et la concurrence est féroce).
Un large panneau annonçait les tarifs des colectivos (bateaux-taxis collectifs), dont l’un allait à La Barra, une plage à l’embouchure de la lagune dont une dame nous avait dit la veille le plus grand bien. Nous avons sauté dans celui qui partait à l’instant (40 pesos par tête, soit environ 3,50$), pour parcourir un époustouflant couloir aquatique bordé de palétuviers, de lotus et de lentilles d’eau jusqu’à la lagune elle-même, qui brille au milieu de collines qui ont dû être des volcans, puis jusqu’à La Barra, bande de sable où ont poussé quelques maisons, entre mer et lagune.
La journée que nous avons passée là! La plage, immense et quasi déserte, est baignée d’une eau claire comme du cristal, agitée de vagues qui bercent tout doucement une écume phosphorescente. Nous étions les seuls touristes étrangers. Encore un lieu, nous sommes-nous dit, qui n’échappera pas longtemps à la cupidité des promoteurs. Profitons-en pendant qu’il en est encore temps!
Une vieille dame avait installé un étal où elle écaillait de toutes petites huîtres très fraîches et très douces, qu’elle servait accompagnées de sel, de citron vert et de l’incontournable chile.
Une autre femme, avec sont petit garçon tout édenté, vendait des mangues piquées sur un bâtonnet et arrangées en forme de fleur, encore là arrosées de citron, de sel… et de chile, bien sûr. Un homme offrait des tegogoles, petits escargots que l’on pêche dans le lac de Catemaco, servis avec devinez quoi. On n’en a pas voulu (je me méfie depuis mon expérience au Maroc), bien que le vendeur nous ait assuré que ça avait des vertus aphrodisiaques. Mon amoureux n’a pas besoin de ça, j’ai dit en rigolant. Il nous a souri de toutes ses dents en argent et nous a gentiment salués: Que les vayan bien!
Voilà. Maintenant, nous rentrons à Veracruz, où mon amoureux prendra l’avion pour Mexico et de là pour Montréal, pendant que j’irai me la couler douce sur la Costa Esmeralda une petite semaine supplémentaire.
Wouah, il est cute ton chum… je crois que c'est moi la femme qui t'envie!…
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Je m'ennuie de mon chapeau!
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