Ce matin, après le petit déjeuner de pain grillé et de café de olla (parfumé à la cannelle), nous avons sauté dans un taxi. Nous souhaitions nous rendre au terminus de bus pour en prendre un de seconde classe vers Patzcuaro, à une heure de route, en principe. Le chauffeur nous a plutôt proposé de nous emmener à la sortie de la ville, où un taxi collectivo nous emmènerait droit au village en moins de temps et pour moins cher qu’un bus. Chose dite, chose faite.
Nous sommes donc arrivés à Patzcuaro, un village tellement vieux, tellement différent de tout ce que nous avons vu jusqu’ici qu’on pourrait se croire dans un tout autre pays. Ici, les maisons sont faites de pisé, le bas est peint en rouge sang-de-boeuf, le reste blanchi à la chaux, et les toits sont couverts de tuiles. Les gens ne sont pas riches, ça se voit clairement, mais tous nous saluent fort gentiment. La grande place est bordée de palais coloniaux plus jolis les uns que les autres, mais cela ne se devine pas de la rue. Il faut pousser les antiques portes cochères pour découvrir des jardins, des fontaines, des balcons, des chambres fraîches et ombragées qui contrastent avec les rues poussiéreuses et bruyantes où se pressent des vendeurs ambulants, des familles, de petites vieilles édentées et rabougries, des ados en uniforme scolaire, toute une vie qui grouille et palpite sans arrêt.

Contenance de la chope de bière ?
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Un demi, Roberto. Un bon demi bien frais!
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