Vivre dangereusement

Aujourd’hui, désespérée par la quantité de cheveux que je trouve quotidiennement partout (dans mon assiette, sur l’éponge de l’évier, sur mes vêtements), sans parler de mon peigne et du balai (le balai, c’est vraiment effrayant), j’ai décidé de passer à l’acte et de faire couper ce qu’il me reste, dans l’espoir d’en sauver une partie.

Il y a à Caraz bon nombre de petits salons de coiffure, en particulier dans l’une des étroites rues qui mènent au marché, ainsi qu’au marché lui-même. Mais, pour dire le moins, aucun ne m’attirait vraiment. Ici, on ne lave pas cheveux avant de les couper. Est-ce qu’on lave les peignes, les brosses? Je ne sais même pas si c’est la norme au Québec, mais disons que l’état des lieux en général ne me disait rien qui vaille. Et puis sur quel genre de coiffeuse peut-on tomber? Une qui s’est improvisée telle? Une qui n’a jamais coupé de petits cheveux mous?

J’ai arpenté comme ça les environs du marché jusqu’à tomber sur une échoppe toute peinte en vert lime, qui semblait propre et bien tenue. Un critère comme un autre. Et ça n’était pas non plus comme si je devais aller aux Oscars…

Je suis entrée, je ne voyais personne, j’ai lancé un «Buenas tardes?» et la proprio a émergé de derrière la porte, je pense que je l’ai réveillée. Je lui ai expliqué mon problème, elle m’a montré des modèles, je lui en ai montré d’autres et, comme d’habitude, j’ai fini par dire: «Haz lo mejor» (fais de ton mieux), et vogue la galère.

Un genre de lâcher-prise qui m’a (presque) toujours servie.

En tout cas.

Mary (prononcez Maaaaari) a été teeeellement fine! On a papoté (rien que ça, papoter en espagnol, je peux vous dire que c’est bon pour mon moral), elle m’a demandé quel shampooing j’utilise, elle a trouvé que je n’étais pas du tout au bord de la calvitie, et elle m’a fait une vraiment belle coupe dans les règles de l’art, en prenant tout son temps.

Quand elle m’a enfin enlevé l’affreuse cape noire qui fait qu’on a tous l’air de condamnés à mort, j’ai vu comme elle avait bien travaillé. J’avais peut-être 10 grammes de cheveux en moins, mais oh! Comme je me suis sentie légère, rajeunie, rafraîchie!

Elle a beaucoup ri de voir mon contentement, et j’espère qu’elle sait à quel point elle m’a fait du bien.

Je regrette de n’avoir pas pris sa photo, qui serait bien plus intéressante que la mienne, mais voilà.

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2 réflexions sur “Vivre dangereusement

  1. Il faut parfois se fier à des critères qui nous sont propres même ce n’est pas cartésien. On devient confiant et c’est ressenti par les autres. On en ressort presque toujours gagnant. De toute évidence, c’est votre cas, cela vous sied parfaitement, on vous sent naturelle et bien dans votre peau.

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