Moustiques

Moustiques

Chaque soir, je fais brûler dans la chambre une spirale antimoustique Made in China for Africa (c’est vraiment écrit sur l’emballage).

Au coucher, nous prenons bien soin de coincer les bords de la moustiquaire sous le matelas pour empêcher toute intrusion. Cela nous impose de prendre dans le lit la bouteille d’eau, le réveil, mes lunettes et mon Kindle, si nous ne voulons pas passer notre temps à dégager la moustiquaire chaque fois que nous avons besoin (ou fini) de ces articles de survie. J’oubliais la lampe de poche, pour pouvoir lire au lit et éteindre sans avoir à nous lever et risquer de créer une brèche dans la forteresse.

Nous nous livrons à une gymnastique digne des Jeux olympiques quand il s’agit de nous glisser hors du lit pour un malheureux pipi nocturne, puis nous recolmatons soigneusement tous les interstices qui auraient pu se créer entre la fameuse moustiquaire et le lit.

Malgré tout, chaque matin, nous nous réveillons avec, à l’INTÉRIEUR de la £{@£∞%&!! de  moustiquaire, un bataillon de maringouins gorgés de NOTRE sang (beurk). En général, nous découvrons une faille dans notre système de défense. Un pied intempestif aura déplacé la £{@£∞%&!! de  moustiquaire, ou alors, dans les brumes du demi-sommeil, nous aurons insuffisamment cuirassé notre lit après une expédition aux toilettes.

Si nous attrapons la malaria, je tiens à dire à tous que c’est pas notre faute.

Un envoûtement vaudou, j’en suis sûre.