C’est reparti!

Voilà, je repars, cette fois à titre de vraie de vraie journaliste, affectée pour trois mois au cahier Vacances/Voyage de votre quotidien préféré.

(YAYY!!!)

Je passerai d’abord une semaine en Bavière. J’ai écrit hier que j’y serais  en plein Oktoberfest. Erreur. Comme son nom l’indique, la fête a lieu en septembre (et la fameuse exactitude germanique, alors?) et se termine le premier week-end d’octobre. Tant mieux, je sens que j’en aurais bavé (d’où le nom de Bavière, sans doute). C’est un voyage dit «de presse», nous serons donc quatre journalistes gâtées-pourries à nous faire promener par monts et châteaux. Thèmes du circuit: Route romantique et Route des Alpes. M’en vais me prendre pour Sissi dans des châteaux de contes de fées (je sais, elle était  autrichienne, et alors?), manger de la choucroute et admirer les vaches à clochette dans les montagnes.

Après, train de nuit Munich-Paris, puis direction Nîmes, Arles, Marseille, avec arrêt dans une manade (l’équivalent camarguais d’un ranch, si vous voulez), où j’apprendrai à soigner un cheval, à le seller et à le monter convenablement.

À moi la bouillabaisse, les marais salants et les arènes romaines! Je me demande si je pourrai visiter Tarascon, ville du valeureux Tartarin. J’aurais aimé aller à Aubagne, en hommage à Pagnol. Mais on ne peut pas tout faire…

La logistique «valise», en l’occurrence, s’avère particulièrement délicate. Songez un peu: restaurants chics et temps de chien en Bavière (on prévoit 9° et de la pluie pour la majeure partie de la semaine), puis chaleur, promenades urbaines et équitation dans le Midi (il fait 29° à Arles). La quadrature du cercle, à côté de ça, me paraît bien banale.

Enfin. L’éventuel contenu de mon bagage est empilé là, à côté de la valise béante (noire) dans laquelle, évidemment, un chat (blanc) n’a pas manqué de se coucher, façon poule couveuse.

J’ai inventorié quinze fois ma garde-robe et mes tiroirs aujourd’hui, rien ne va. Ça va encore finir par un jean ou deux, des tas de trucs superflus, trop de chaussures et pas assez de place pour rapporter tout ce que je verrai de beau là-bas. Je vais pourtant finir par me dompter?

Eh. On ne sait jamais.

Je vous mettrai des photos (pas de ma valise, voyons!). Là, Tatie se couche, elle est morte.

Dehors novembre

Cameleon Beach from lobby

Ma valise gît grande ouverte sur le plancher de ma chambre, son éventuel contenu pêle-mêle à côté. Je pars demain à l’aube pour Cuba, recharger mes batteries durement éprouvées par la lumière chiche de novembre, les restes d’une pneumonie, le stress d’un boulot de plus en plus frustrant, quelques secousses sismiques côté coeur et une molaire que mon dentiste n’a pas réussi à dévitaliser complètement (mal de dents, mal d’amour, dit-on?). Bref, j’en ai bien besoin.

Je m’en vais m’étendre sur la plage et n’en plus bouger, sauf peut-être pour déplacer ma chaise longue afin qu’elle reste à l’ombre et, de temps à autre, pour aller dire bonjour aux poissons. Il y a un récif de corail à quelques brasses de la plage, on n’a qu’à mettre masque et tuba et hop! Bbbllllglblblllllbbb…

J’emporte tellement de bouquins que je crains manquer de place dans mon bagage, mais pour une fois je me fiche complètement du nombre de paires de chaussures que je pourrai y caser. Je n’ai pas encore décidé si c’est parce que je vieillis ou parce que je suis vraiment déprimée.

Plus que deux jours

Deux jours. C’est le temps qu’il me reste pour faire tout ce qu’il me reste à faire avant de partir pour le Guatemala: les dernières courses chez Jean Foutu; le ménage de ma chambre, que l’on dirait sinistrée par la petite soeur de Katrina parce que le contenu potentiel de ma valise s’y trouve répandu ; vider le frigo avant qu’il ne devienne un sujet d’expérimentations bactériologiques pour l’institut Armand-Frappier; essayer de croiser mon fils, qui, aux dernières nouvelles, habite toujours avec moi; payer les factures qui traînent; enfin, ce genre de choses. Plus: trouver quelques cadeaux pour la famille qui m’hébergera à Antigua, apprivoiser ce blogue, décider si j’emporte mon Mac ou non.
Et, évidemment, faire ma valise, sujet de toutes les angoisses, de tous les dilemmes existentiels, de toutes les hésitations. Bon, d’accord, j’exagère, mais pas tant que ça.
Quand je pense que je pourrais rester bien tranquille chez moi à regarder Virginie en mangeant de la lasagne Choix du Président…
Et pourquoi le Guatemala, d’abord?
Ah. Vous posez trop de questions. Est-ce que je sais? C’est ailleurs. Il y a des volcans. Et on y parle espagnol.
Voilà.