Aujourd’hui, grand moment dans ma nouvelle vie béninoise : avec Hilarion, chargé de la logistique au bureau d’Oxfam, nous avons procédé à l’«état des lieux» du logis que j’habiterai avec MonChéri (qui arrive vendredi, YAYYY!).
Cela consiste essentiellement, en compagnie du propriétaire ou de son représentant, à examiner minutieusement l’appartement et tout ce qui s’y trouve, de sorte que, si quelque chose manque ou est brisé à mon départ, on retiendra sur la caution de deux mois de loyer que j’ai versée (l’équivalent de 1200$) ce qu’il faudra pour payer le remplacement ou la réparation nécessaires.
Mais quand je dis minutieusement : on a compté les fourchettes, les petites cuillers, les contenants de plastique et leurs couvercles (OUI!); inventorié TOUS les interrupteurs de la maison (comme si j’allais m’enfuir avec les interrupteurs) ainsi que les prises de courant, de téléphone et de câble; essayé TOUTES les clés de TOUTES les armoires et de TOUTES les portes (trois clés par serrure, et même le frigo a une serrure, sans blague); noté jusqu’au nombre de brosses à cuvettes (trois, pour le même nombre de cuvettes, dont nous n’avons pas manqué d’essayer la chasse), sans oublier les dévidoirs à papier-cul en plastique jauni et même l’éponge qui achevait de moisir près de l’évier, dans la cuisine.
Il m’a fallu un certain temps pour admettre l’absurdité du processus. Comme cela a duré trois bonnes heures, j’ai pu le faire tout à loisir.
Hilarion est très gentil mais, à la fin, je me mordais les joues pour ne pas éclater. Je crois vraiment qu’il fait exprès. Tsé, compter quatre fois les trois mêmes prises de courant? Devoir refaire le tour de l’appartement pour tester les interrupteurs et noter les ampoules grillées (quatre), parce qu’il y avait une coupure de courant quand nous avons commencé? Sans parler de monsieur Édouard, qui s’occupe des affaires de la proprio (laquelle habite en Californie), et qui craignait qu’on oublie quelque chose… Oh, qu’il m’a observée quand je comptais les ustensiles de plastique noir destinées à préserver le téflon des poêles à frire!
Rien ne m’aura été épargné.
J’avais chaud, j’avais encore pas mal de travail au bureau, il était 15h et on était encore là à ergoter sur une paire de taies d’oreiller jaunies laissées là par l’ancien locataire.
Enfin. On a fini par finir. En principe (hé, nous sommes en Afrique : ne JAMAIS présumer de rien), j’emménage demain en fin d’après-midi, juste à temps pour pouvoir accueillir MonChéri dans notre nouveau logis.
Je ne sais pas pourquoi, depuis, j’ai une chanson en tête :
« Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteau!
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres…»
On dirait que tu as accosté sur le continent de toutes les patiences…
Je t’embrasse, je sens qu’on ne va pas s’ennuyer avec ton blogue!
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Ce sont les mêmes états des lieux en France a chaque entrée et sortie d un locataire
Maintenant à chaque trou dans le mur, 2 euros de moins sur ta caution! T a intérêt à les reboucher 🙂
Les traditions se perpétuent d un continent a l autre! Bon emménagement ! Bonnes retrouvailles! Attention a ne pas laisser des petites cuillères dans la poubelles hihi
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Bref: pointilleux comme les Français, mais au rythme africain. On n’a pas fini!
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c’est comme au Québec, trois heures de travail c’est toujours cela de pris pour celui qui les fait,,t’es chanceuse, cela aurait pu prendre la journée..
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Bonne installation.
Je crois que ton étonnement n’est pas prêt de se tarir ….
Bisous
Roberto
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