OK, j’ai (un peu) flanché (journal de Sissi, chapitre 24)

Je l’avoue: la nuit dernière, j’ai dormi un peu avec elle sur son lit (un tout petit peu, pas longtemps). Faut le dire, j’ai un alibi: il commence à faire frisquet. Je sais pas pourquoi la tatie laisse la fenêtre entrouverte la nuit.
Crisse, y fait frette, la nuit! Je le sais, j’ai dormi dehors trop longtemps. Je la comprends pas. C’est vrai qu’elle dort sous un tas de choses douces et moelleuses que j’ai jamais eues. D’où ma flanchitude.

En tout cas. J’vais pas me sentir coupable de ça, c’est elle qui devrait se sentir coupable de toute, pis cré-moé que j’y travaille.

En tout cas.

Parlant de fenêtre.

Hier, elle l’a ouverte. En plein jour. Cette fenêtre qui est aussi une porte, qui mène au grand dehors. Celle qui a une petite grille que je croyais infranchissable. Elle a ouvert tout ça, et elle m’a laissée sortir.

Pas longtemps, pis pas loin, mais OOOOOHHHHH!

Toutes ces senteurs dans mon petit nez rose! (C’est elle qui dit que j’ai un petit nez rose; j’étais pas au courant, mais, comme je t’ai déjà dit, elle aime le rose au-delà du possible, pis y paraît que ça fait partie de mon charme d’avoir un petit nez rose, fait qu’envoye le petit nez rose, surtout que tout le monde sait que les adjectifs sont la clé d’une écriture vivante, donc, bref, oui, toutes ces senteurs sont entrées en tempête dans mon petit nez rose.)

J’ai pu humer avec mon adorable petit nez rose (adjectifs, adjectifs!) des plantes que j’avais jamais humées auparavant. Et j’pense aussi qu’il y avait le pipi d’un monsieur chat qui sent vraiment trop bon. J’aurais voulu aller un peu plus loin, mais quand la tatie a vu que je trippais, elle m’a fait rentrer d’aplomb.
C’est vraiment chien.

Aujourd’hui, j’ai chialé un max pour qu’elle me laisse sortir encore, mais elle a pas voulu. Elle m’a dit qu’elle avait créé un monstre et qu’elle avait ouvert une boîte de pain d’or. J’sais pas pantoute ce que ça veut dire, du pain d’or. Mais j’sais une chose: elle a pas fini avec moi.

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